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Le Creusot : situation géographique et rappels historiques

mardi 1er septembre 2009, par Administrateur du site

Le Creusot se trouve dans le département de Saône-et-Loire (71), appartenant à la région Bourgogne.

Quelques données historiques et géographiques :


La Bourgogne

file_download Le blason de la Bourgogne

Présentation

La population totale de la Bourgogne est d’environ 1,63 millions d’habitants répartis sur une superficie totale de 31 582 km².

Notre région regroupe 4 départements :

  • La Saône et Loire (71)
    • Superficie : 8575 km² (7ème plus grand département)
    • Population : 549 359 habitants (2006)
    • Préfecture : Mâcon
    • Sous-préfectures : Chalon sur Saône, Charolles, Louhans et Autun
    • Point culminant : le Haut-Folin (901 m).
  • La Nièvre (58)
    • Superficie : 6816 km²
    • Population : 222 218 habitants (2006)
    • Préfecture : Nevers
    • Sous-préfectures : Cosne sur Loire, Clamecy, Château Chinon
    • Point culminant : le Mont Preneley (855 m).
  • L’Yonne (89)
    • Superficie : 7427 km²
    • Population : 340 091 habitants (2006)
    • Préfecture : Auxerre
    • Sous-préfectures : Avallon, Sens
    • Point culminant : le rocher de la Pérouse (609 m).
  • La Côte d’Or (21)
    • Superficie : 8763 km²
    • Population : 517 168 habitants (2006)
    • Préfecture : Dijon
    • Sous-préfectures : Beaune, Montbard
    • Point culminant : le mont de Gien (723 m).

Son histoire

Cette région a connu successivement plusieurs statuts : royaume, duché, comté et enfin province ordinaire de France. Au Vème siècle, les Burgondes, d’origine allemande, envahissent et établissent le premier royaume de Bourgogne en France. L’expansion de la région est telle qu’elle englobe presque l’actuel sud-est de la France et une partie de la Suisse. En 534, les Burgondes sont battus par les Mérovingiens, et leurs territoires sont intégrés par la suite dans l’Empire carolingien. En 843, Charles Ier et son frère, l’empereur Lothaire Ier, se partagent la Bourgogne. En 879 naissent les royaumes de Provence, ou Bourgogne Cisjurane au sud, et de la Bourgogne Trans-jurane au nord. Toujours au IXème siècle, une subdivision établit le duché de Bourgogne et la Franche-Comté. En 933, la réunion des deux royaumes forme le second royaume de Bourgogne, dont la capitale est Arles. L’empereur Conrad II annexe le royaume en 1033. Également connu sous le nom du royaume d’Arles, la Bourgogne est rendue à la France en 1378 et perd de fait son statut d’Etat indépendant.

La Franche-Comté, située dans le nord de la Bourgogne Cisjurane, appartient au territoire contrôlé par Lothaire Ier. Elle devient partie intégrante du Saint Empire romain germanique en 1033, mais les autres puissances européennes la revendiqueront par la suite. Elle subit l’influence française entre 1295 et 1477, puis celle de la lignée espagnole des Habsbourg, pour réintégrer le territoire français en 1678.

Le duché de Bourgogne, appartenant d’abord au premier royaume de Bourgogne, devient possession française après 1015. Il est géré par les Capétiens jusqu’en 1361, puis à partir de 1363 par Philippe Le Hardi et ses successeurs. Le duché s’élargit ensuite au Canal Anglais et inclut plusieurs provinces des Pays-Bas. Au cours du XVème siècle, le duché exerce son influence dans les affaires françaises. La tension entre les ducs de Bourgogne et les rois de France atteint son apogée en 1465, lorsque Charles le Téméraire, le dernier duc, entreprend de reconstituer le royaume de Bourgogne. Le conflit prend fin en 1477, à la mort de Charles. Dès lors débutent les revendications concernant les duchés, et une grande partie du territoire, connu sous le nom du Cercle de Bourgogne est rattachée au Saint Empire romain germanique. Le reste conserve le statut de province française de 1678 jusqu’à la Révolution en 1789. C’est alors que la province se scinde en différents départements.
La région est célèbre grâce aux fameux vins de Bourgogne

sources : TLC-Edusoft / Dico Editions ; INSEE, statistiques locales


La Saône-et-Loire

file_download Le blason de la Saône et Loire

Son histoire

Le département de la Saône-et-Loire a connu, dès l’époque paléolithique, une importante occupation du sol. Il était peuplé, avant la colonisation romaine, par les Eduens, tribu gauloise ayant pour capitale l’oppidum de Bibracte. En 52 av. J.-C., les Eduens participèrent au soulèvement national celte contre Jules César, puis se réconcilièrent avec les Romains : une ère de prospérité succéda à la "pax romana".

Au Vème siècle, les Burgondes envahirent la région, puis furent vaincus par les fils de Clovis. Le royaume des Burgondes fut incorporé au royaume franc et morcelé en différents comtés.

Au IXème siècle, le comte d’Autun, Richard le Justicier, devint le premier duc de Bourgogne, tandis qu’au 10ème siècle s’établissait la puissance de l’abbaye de Cluny.

Au XIème, le roi de France s’empara du duché qui devint l’apanage de la première maison capétienne de Bourgogne.

En 1364, le duché échut aux Valois ; Philippe le Hardi, fils du roi Jean II le Bon, puis ses successeurs Jean sans Peur et Philippe II le Bon, par une habile politique d’alliances et de mariages, firent de la Bourgogne un grand Etat indépendant. L’ambition de Charles le Téméraire et sa rivalité avec Louis XI causèrent la chute et le démembrement du vaste Etat bourguignon. A la mort du Téméraire, la Bourgogne fut réunie à la Couronne, mais conserva un certain nombre de privilèges.

Un peu de géographie

Le département tire son nom des 2 grands cours d’eau qui le parcourent : la Saône et la Loire. Par la Saône, affluent du Rhône, il envoie ses eaux à la Méditerranée ; par la Loire, à l’Atlantique.

Il comprend au nord une zone de montagnes boisées cristallines, le Morvan, qui appartient à la bordure orientale du Massif central et a été relevé par le contrecoup du plissement alpin ; les plus hauts sommets du Morvan se trouvent dans le département. Au sud-ouest, il se prolonge par l’Autunois, série de collines d’altitude moyenne coupées de dépressions occupées à l’ère tertiaire par des lacs ; plus au sud et au sud-ouest se trouvent les monts du Charolais et du Brionnais, riche pays d’embouche.

La rive droite de la Saône est bordée par les monts du Mâconnais et les crêtes calcaires du Beaujolais. Sur la rive gauche s’étend la plaine mamelonnée de la Bresse, formée par les alluvions lacustres du quaternaire.

Le climat bourguignon, de type continental, est sain et tempéré ; le Morvan se rattache au climat du Massif central et connaît un enneigement important.

Le département est d’une grande richesse en ressources agricoles : la vigne et les vins de renommée mondiale ; l’élevage de bovins charolais et de volaille de Bresse.

Les ressources industrielles sont également importantes et variées : bassin houiller de Blanzy/Montceau-les-Mines ; métallurgie au Creusot, à Gueugnon, à Chalon-sur-Saône ; céramique à Digoin, Paray-le-Monial, Charolles ; industries textiles et chimiques.

Son patrimoine

La richesse et la diversité du patrimoine artistique de la Saône-et-Loire constituent une anthologie de l’histoire de l’art.

- L’époque préhistorique est représentée par les vestiges de Solutré ou de Chassey qui ont donné leur nom à des périodes du paléolithique (le Solutréen) ou du néolithique (le Chasséen).
- De l’époque celtique témoignent les vestiges de l’oppidum de Bibracte sur le mont Beuvray.
- De l’époque gallo-romaine, les nombreux monuments d’Autun.
- L’art roman s’est épanoui au 11ème et au 12ème siècle et a produit près de 300 églises : à côté d’édifices prestigieux comme Cluny, Autun, Tournus ou Paray-le-Monial, les églises de Brancion, St-Martin de Laives, Chapaize, celles du Brionnais (Semur-en-Brionnais ou Anzy-le-Duc) illustrent la plénitude du roman bourguignon.
- L’architecture civile est représentée à toutes les époques : période féodale avec les châteaux de Couches, Sercy, la Clayette, Berzé-le-Châtel, Rully, le village et le château de Brancion ; la Renaissance avec l’hôtel de ville de Paray-le-Monial, les vieilles maisons de Mâcon, le château de Sully ; le 17ème siècle avec les écuries du château de Chaumont à St-Bonnet-de-Joux, les châteaux de Pierre-de-Bresse et de Cormatin ; le 18ème siècle avec l’hôtel de ville de Givry, les châteaux de Digoine à Palinges et St-Aubin-sur-Loire.
- L’architecture industrielle a laissé un archétype avec le château de la Verrerie, au Creusot.
- On retiendra enfin l’architecture collective de pittoresques quartiers anciens à Autun, Chalon-sur Saône, Cluny ou Mâcon et un remarquable habitat rural, notamment les maisons de vignerons.

source : quid.fr


Le Creusot

file_download Le blason du Creusot

Son nom

- Son nom viendrait de "CROSOT", qui signifie "le petit creux". Le premier document mentionnant le nom de "CROSOT" est une charte de 1253 par laquelle Henri de MONESTOY vendrait à HUGUES, duc de Bourgogne tout ce qu’il possédait au village de "CROSOT".
- En 1782, "LE CROSOT" n’était qu’un lieu-dit situé dans la vallée de la charbonnière, au nord-est du bourg de Montcenis, près d’Autun, en Bourgogne. C’est dans cette vallée que furent construites la fonderie royale puis la manufacture des cristaux de la Reine MARIE-ANTOINETTE .
- LE CREUSOT est érigée en commune par les révolutionnaires vers 1793, au moment de la réorganisation du territoire français.
- En 1860, l’extension territoriale de la ville au sud et à l’est au dépend des communes voisines lui donne ses limites actuelles.
- En 1901, construction de l’actuel hôtel de ville sur le modèle de l’hôtel de ville de Versailles.

Remarques :
- Née avec la Révolution industrielle à la fin du XVIII ème siècle, Le Creusot a tenu une place à part dans le développement de l’europe industrielle. Bateaux, locomotives, turbines et aciers spéciaux ont fait la réputation d’une ville-usine dirigée par la famille SCHNEIDER. Les technologies de pointe ont toujours été la spécialité des ouvriers creusotins.
- Certains artistes, écrivains ont transmis leur horreur de cet univers dominé par la noirceur des fumées comme Maupassant qui disait en 1884 :
« Là-bas, devant nous, un nuage s’élève, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l’azur clair du jour. Cent cheminées géantes vomissent dans l’air des serpents de fumées. Les maisons sont noires, comme frottées de suie. C’est Le Creusot. »
- D’autres, comme G. Bruno, dans son livre Le tour de la France par deux enfants , transmettent leur admiration devant la puissance de la technique et des machines :
« ...nous sommes en face du Creusot, la plus grande usine de France et peut-être d’Europe. Il y a ici quantités de machines et de fourneaux, et plus de seize mille ouvriers qui travaillent nuit et jour pour donner à la France une partie du fer qu’elle emploie. C’est de ces machines et de ces fourneaux chauffés à blanc continuellement que partent les lueurs et les grondements qui nous arrivent ».

Les dates clés

- 1502, découverte du premier gisement houiller (c’est du charbon "de terre" que naît l’industrie métallurgique du Creusot).
- 1769, début d’exploitation de la "charbonnière" par François de la Chaise, seigneur de la baronnie de Montcenis.
- 1782, création de la fonderie royale de Montcenis à l’époque de Louis XVI (cette date marque la naissance du Creusot industriel ; on produit alors, de la fonte au coke).
- 1786, transfert au Creusot de la cristallerie de la Reine (cette manufacture de cristaux fonctionnera jusqu’en 1832 - rachat par Baccarat).
- 1826, deux chefs d’entreprises anglais Mamby et Wilson achètent le site et créent la forge à l’anglaise dans la plaine des Riaux. Ils importent au Creusot leur technique : "vapeur et coke".
- 1836, achat des forges du Creusot (les forges du Creusot et forges à l’anglaise) par Eugène et Adolphe SCHNEIDER, deux frères lorrains (l’un amène le savoir-faire, l’autre les capitaux). Ils créent la première société "SCHNEIDER Frères et compagnie". L’arrivée des Schneider marque le point de départ de l’expansion industrielle qui mit les établissements du Creusot à un niveau national et international inégalé.
- 1838, construction de la première locomotive à vapeur dans les ateliers du Creusot (son nom : "la gironde").

file_download la gironde

Pendant tout le XIX siècle, les améliorations apportées à la locomotive entraînent la construction d’un important réseau ferroviaire, rapide et économique.

  • 1841, sortie du marteau pilon à vapeur de François BOURDON ingénieur creusotin.
  • 1870, fabrication de canons et développement des pièces d’artillerie.
  • 1876, marteau pilon de cent tonnes.
  • 1900, première locomotive électrique.
  • 1943, arrêt de l’exploitation houillère au Creusot.
  • 1949, création de la SFAC : "Société des Forges et Ateliers du Creusot" (raison sociale de l’entreprise de 1949 à 1970).
  • 1958, création de FRAMATOME.
  • 1970, création de Creusot-Loire (groupe industriel associant les sites du Creusot et de Saint-Chamond dans la Loire).
  • 1984, liquidation de Creusot-Loire repris par :
    • Creusot-Loire Industrie (CLI) : groupe USINOR,
    • Thermodyn et NFM (Framatome),
    • Schneider-Jeumont-Rail (Alsthom - Ceusot-Rail en 1987 puis GEC-ALSTHOM, devenu ALSTOM)
    • 1986, ateliers de la SNECMA.
    • 2000, Ceusot-Loire industrie devient USINOR-INDUSTEEL (groupe ARCELOR depuis 2002).

Actuellement les entreprises métallurgiques emploient plus de 2500 personnes.

Cette chronologie a été établie en collaboration avec le personnel du service éducatif de l’Écomusée.

Remarque :
Le 17 octobre 1942 et le 20 juin 1943, Le Creusot a subi deux bombardements alliés.

Actuellement

Le Creusot est toute proche des grands axes de développement : l’axe nord/sud Paris/Méditerranée, la ligne T.G.V. Paris/sud-est et la route Centre-Europe-Atlantique.

La Suisse, l’Allemagne, le Bénélux, l’Italie et l’Espagne sont en relation directe avec notre région.

En bourgogne (1,6 million d’habitants), Le Creusot bénéficie d’une situation intéressante, dans la partie la mieux aménagée de la région. La Bourgogne-sud, véritable microrégion, fait la liaison entre Dijon et Lyon.

En Saône et Loire, Le Creusot occupe une place particulière dans la partie nord, à 35 kilomètres de la vallée de la Saône (A6) et sur le tracé du T.G.V. qui met Le Creusot à 1h20 de Paris, 40 minutes de Lyon et 2h35 de Marseille.

Le Creusot forme avec Montceau les Mines et 14 autres communes la Communauté urbaine Le Creusot Montceau = C.C.M.

Berceau historique du développement économique de ce secteur, Le Creusot et ses industries de pointe y tiennent une place importante. Après les reconversions des années 80, Le Creusot se reconstruit une nouvelle identité autour des hautes technologies.

Le domaine de la formation est un des points forts du Creusot d’aujourd’hui avec la présence du deuxième pôle universitaire de Bourgogne : IUT, antenne de l’Université de Bourgogne et BTS.

Habituée aux défis technologiques, Le Creusot est un lieu privilégié de développement des techniques de pointe, notamment dans les domaines de la vision artificielle et du Laser. La proximité avec de grands noms de l’industrie favorise le lien entre recherche et applications.

D’après la version 2005 du site du collège.


Voir en ligne : Site officiel de la ville du Creusot

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